Nouvelle création !

Soliloque d'une déclassée

Genre : Monologue en musique
Comédienne : Muriel Kammerer
Musique : Franck Lafay & Priscille Roy (Mona Kazu)
Mise en scène – scénographie : Martine Sénéchal
Technique : Fred Quenehem
Dossier artistique : Thomas Pradelle
Crédit photo : Philippe Herry
Avec le soutien de la salle Jean Genet de Couches, d’Echo System de Scey-sur-Saône, du Réservoir de Saint Marcel, des Ateliers du jour de Montceau-les-Mines, et du réseau Affluences.

Conseil départemental de Saône-et-Loire

Espace pro

Dossier de presse et documents technique d’octobre 2021 disponible ci-dessous.

“Soliloque d’une déclassée” : adaptation de Sylvie Pothier - 2014

Note de l’auteure :
Au cœur d’une ville, Charlotte, SDF, tente tant bien que mal de survivre à la nuit froide de Noël. En 1894, Jéhan Rictus écrit « Les soliloques du pauvre », un recueil poétique au style populaire criant la détresse des gens de la rue. Malgré son ancienneté, ce texte surprend par son actualité et la force très moderne de ses propos.
Or, c’est cette actualité-même du texte qui révèle ce que la misère urbaine a de pire : sa constance à travers le temps.
En effet, soixante ans après Rictus, c’est autour de l’Abbé Pierre de lancer un appel désespéré. Choqué par la rigueur de l’hiver 1954 qui tue les SDF, il en appelle à la bienveillance de chacun.

Pourtant, aujourd’hui, soixante ans plus tard, on recense encore chaque année des centaines de morts dans la rue, de froid, de faim ou de maladie. C’est pour évoquer ce triste constat que Sylvie Pothier a choisi de traiter ce sujet au travers de l’adaptation d’un texte du XIXe siècle.
« Soliloque d’une déclassée » s’appuie sur les mots de Rictus pour évoquer toute la souffrance des anonymes qui survivent, au jour le jour dans la rue ou qui ne survivent pas.

L’adaptation pour la première fois au féminin vient de notre monde encore plus difficile. Beaucoup de femmes se retrouvent de nos jours à la rue avec des dangers plus grands encore. Faire enfin dire quelque chose à quelqu’un qui serait le Pauvre, ce bon Pauvre dont tout le monde parle et qui se tait toujours. Voilà ce que j’ai tenté.

Je suis l’impératrice du pavé. La Princesse du Bitume.
La Baladeuse. La rôde-La-Nuit.
La Mâche Angoisse, La Cause Tout Haut.
Je suis la déclassée.

Univers du spectacle

Des compositions musicales créées sur mesure pour un texte fort et intense. De la musique jouée en direct sur scène qui crée le lien entre musicien·nes et comédienne. Priscille Roy et Franck Lafay du groupe Mona Kazu accompagnent musicalement la comédienne Muriel Kammerer sous la direction et l’œil bienveillant de Martine Sénéchal, metteure en scène de la compagnie À l’envers de soi, pour un spectacle mêlant les arts et porteur d’un message d’espoir, de lutte contre l’adversité, de force féminine.

Si la langue est empreinte de la langue de Jehan Rictus, Le spectacle se veut moderne dans l’univers sonore, dans les costumes, ouvert à tous, modulable et résolument citoyen.