Le Cri
Genre : Monologue
Comédienne : Muriel Kammerer
Mise en scène : Martine Sénéchal
Avec la complicité de : Simon Bourgade
Création lumière : Frédéric Quénehem
Partenaires : Compagnie Golmus, Département de Saône et Loire, Ligue de l’enseignement, FNCTA
Espace pro
Dossier de presse, fiches techniques, photos, affiche du spectacle.
Pourquoi Camille Claudel ?
On ne compte plus les spectacles autour de Camille Claudel, théâtre, danse, lectures, puis deux films « Camille Claudel » de Bruno Nuytten qui restent dans les mémoires, et « 1915 » de Bruno Dumont qui m’a réellement interrogée puis passionnée sur l’enfermement de Camille Claudel.
Une femme dont je découvre l’œuvre un jour en apercevant une photo de « la petite châtelaine », qui émeut par sa douceur, par son regard et la pureté des lignes… J’approfondis, découvre les œuvres de l’artiste puis c’est la rencontre avec le personnage par la lecture de « Une femme » d’Anne d’Elbée, les correspondances et d’autres lectures, enfin les expositions et un jour une visite à Mondevergue à l’occasion d’une exposition au sein même de ce centre psychiatrique… Et la vie, l’œuvre de Camille Claudel m’interpellent de plus en plus, puis c’est une fascination pour son œuvre et l’artiste jusqu’à la découverte du livre de Elie Bricéno « EXILS » aux éditions l’Harmattan, qui nous embarque dans l’exil de Camille Claudel, arrachée à sa terre.
«PAS UN JOUR SANS UNE COURBE, PAS UN JOUR SANS SONGER À LA FORME.
LA LIGNE PARFAITE, UNE LIGNE, UNE SEULE POUR UNE SCULPTURE IDEALE»
Note d'intention
En tant que chorégraphe et passionnée d’art, il m’est apparu comme une évidence que devait naître un projet après ce coup de foudre pour le travail de Camille Claudel et le personnage qu’elle représente.
On ne peut dissocier la danse des sculptures de Camille Claudel : les courbes, la passion, l’énergie que dégagent ses sculptures furent un appel à la mise en scène.
Pas un jour sans une courbe, pas un jour sans songer à la forme, pas un jour sans une ligne. La ligne parfaite, une ligne, une seule pour une sculpture idéale.”
Si Camille Claudel me passionne en tant que chorégraphe, elle est avant tout une femme avec son histoire forte d’émotions, et c’est en cela que la danse ne suffisait pas.
Camille Claudel, profession sculpteur, est aussi et avant tout une femme, artiste, libre et autonome.
Nous sommes au XIXème siècle, Camille Claudel avec force et détermination s’imposera dans ce milieu masculin.
ELLE RENCONTRE LES PLUS GRANDS : Boucher, Dubois puis Rodin.
Le monde commencera à connaître Camille Claudel à travers sa passion pour Rodin, une passion charnelle.
Camille Claudel sait depuis longtemps qu’elle a un talent, elle travaille comme un homme pour y arriver, elle s’épuise dans la sculpture et dans la passion pour Rodin, passion qui la brûle à petit feu, qui la dévore… Elle s’acharne.
La mise en scène
Une comédienne seule en scène, une présence, Camille raconte, mais Camille Claudel est là avec nous avec sa terre, son frère, sa mère, son père, Rodin…
Mais elle est seule, toute seule à se demander pourquoi elle a peur, elle a froid, elle a faim.
Pas d’artifice, pas de parasites pour combler, nul artifice pour effacer Camille Claudel. Une bassine, qui sera tantôt le souvenir de la couleur brune de la terre, un brin humide. Sa chaise, des barreaux…
Camille est seule face à nous, elle nous crie ce désespoir qui en 2018 passionne encore et toujours.
Comédienne
Qui peut se permettre d’interpréter ce texte ? Muriel Kammerer, comédienne. J’ai attendu cette rencontre, ce coup de foudre pour jouer Camille Claudel.
Après 5 ans elle est arrivée à nous.
Muriel, avec son expérience, sa maturité a découvert le texte d’Elie Briceno et tout comme moi est tombée en extase. Elle en rêvait !
Une comédienne passionnée, endurante, et touchante, qui mérite l’âme de Camille Claudel.
“Avec le temps l’inacceptable devient très acceptable. Avec le temps viendra la seconde, juste une fraction de seconde, où chacun prendra une parcelle de mon histoire pour la faire sienne. Ce moment là, c’est de l’art. L’instant d’après, j’appartiens à l’histoire, mes sculptures deviendront intemporelles. Ce jour là, il sera de bon ton de m’aimer.”
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